Le basket 3×3 connait une popularité ces dernières années avec l’organisation de tournois internationaux. Devenue discipline olympique en 2020, elle reste marquée par l’absence de représentants africains à Tokyo et à Paris. C’est d’ailleurs le seul sport collectif, où l’Afrique est non-partante.
Le 3×3 oppose deux équipes de trois joueurs sur un demi-terrain à un seul panier. Le match dure 10 minutes, mais s’achève si une équipe marque 21 points. Autre particularité, il est rythmé par de la musique.
De plus en plus en vogue en Afrique, cette discipline représente une aubaine pour les pays inexistants en 5×5, car plus facile à mettre en place. Sauf que le continent reste absent aux JO, depuis l’introduction du 3×3 dans la liste des disciplines olympiques.
Pourquoi cette absence ? Le manque de compétitions sur le continent. En réalité, chaque épreuve inscrite au calendrier de la Fédération Internationale (FIBA), rapporte des points à chaque joueurs. Le total de ces points définit le rang mondial du pays. La qualification d’une nation pour les compétitions majeures, comme les JO, dépend directement de la place des pays dans ce classement. Si un pays participe peu à des compétitions de la FIBA, elle n’aura que peu de points et donc un classement faible. Faute de compétitions sur le continent, la plupart des pays sont en bas de classement.
Depuis quelques années, FIBA-Afrique tente de trouver des pistes de solutions. L’instance organise depuis 2017, la Coupe d’Afrique masculine et féminine senior. A la CAN, viennent s’ajouter deux nouvelles compétitions : la Ligue Africaine de basket 3×3, introduite en 2023, et la Youth Nations League U23, qui bat son plein en Ouganda. « Il y a un rythme infernal avec deux matchs par jour et un temps de récupération court. Mais il faut cela, si on vise le haut niveau », reconnait le président de la Fédération Burkinabè. « Les compétitions commencent à se diversifier et c’est à saluer » se réjouit Souleymane Yaméogo.
LES INITIATIVES PRIVEES EN SOUTIEN
Parallèlement aux activités de la FIBA-Afrique, des initiatives privées émergent. Jean-Marc Aloumon, ancien basketteur a lancé il y a quatre ans, Dreals Paris. Un projet spécialisé dans l’évènementiel et le développement du basket 3×3 en Afrique.
Le Bénino-Togolais explique qu’en 2020, le coach de l’équipe de France s’est rendu au Bénin pour apporter son expertise aux encadreurs et athlètes. Derrière, la fédération a effectué un suivi. Cote d’Ivoire, Guinée, Togo, Niger, Afrique du Sud, Burkina Faso sont autant de pays dans lesquels Dreals Paris a apporté sa touche. « Les difficultés sont liées aux infrastructures et au sponsoring » constate le commercial de Dreals Paris, l’Ivoirien Jean-Franck Yao-Yao.
Les deux anciens basketteurs prévoient la création prochaine de la Ligue Professionnelle. Dreals Paris pense pouvoir donner l’opportunité au vainqueur de ce tournoi de prendre part à des événements au Canada, en Australie et en France. Et bien sûr, engranger des points pour le ranking mondial. Une équipe africaine médaillée dans quatre ans aux JO ? Jean Marc Aloumon y croit : « Oui, tout est possible ».
Bernabé Kabré et Romance Vinakpon
Oméga Médias -Burkina Faso, Footeuses plus Africa – Bénin
