C’est une page historique qui s’écrit au Comité International Olympique (CIO). Ce jeudi 20 mars 2025, à Costa Navarino en Grèce, Kirsty Coventry a été élue présidente de l’institution, devenant ainsi la première femme et la première Africaine à accéder à ce poste depuis sa création en 1894. La Zimbabwéenne de 41 ans a été élue dès le premier tour, devançant nettement ses six concurrents.
Un tournant pour le mouvement olympique
Avec cette élection, le CIO ouvre un nouveau chapitre. En 131 ans d’histoire, jamais une femme ni une personnalité issue du continent africain n’avait dirigé l’organisation. Coventry succède à l’Allemand Thomas Bach et devient, par la même occasion, la plus jeune présidente jamais élue à la tête de l’instance.
Son profil incarne à la fois le renouveau, la diversité et la volonté de modernisation du mouvement olympique. Son mandat s’annonce ambitieux, axé sur l’innovation, la gouvernance inclusive et le développement du sport à l’échelle mondiale.
Un palmarès hors du commun
Figure emblématique de la natation, Kirsty Coventry est née le 16 mars 1983 à Harare. Elle s’est révélée au grand public lors des Jeux olympiques d’Athènes en 2004, où elle a décroché la première médaille d’or individuelle du Zimbabwe. En tout, elle compte sept médailles olympiques, dont deux en or, ainsi que trois titres de championne du monde en grand bassin.
Une femme d’action engagée pour l’Afrique
Au-delà de sa brillante carrière sportive, Coventry s’est illustrée par son engagement politique et social. Depuis 2018, elle occupe le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et des Loisirs dans son pays. Elle a mené de nombreuses actions en faveur de la jeunesse, de l’inclusion et du développement des infrastructures sportives.
Son élection à la présidence du CIO est bien plus qu’une reconnaissance personnelle : elle représente un signal fort envoyé à toute une génération de femmes et de jeunes leaders africains. L’Afrique, longtemps en marge des grandes décisions sportives mondiales, prend désormais place au cœur du jeu.
Nadjibou Ousmane
