C’est officiel ! La Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé d’élargir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations Féminine à 16 équipes dès l’édition 2026. Une réforme historique, saluée comme un pas en avant pour le football féminin africain.
Mais derrière cette belle annonce se cache une grande frustration : l’élargissement intervient après la fin des éliminatoires, et la CAF a choisi de repêcher quatre équipes uniquement sur la base du classement FIFA féminin.

Résultat : ce sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et l’Égypte qui rejoignent la phase finale, au détriment de nations comme le Bénin, la RDC, le Togo, la Gambie, l’Éthiopie, la Namibie ou l’Angola.
Pourtant, sur le terrain, certaines de ces équipes avaient montré bien plus de mérite.
Le Bénin, par exemple, s’est incliné 2-0 à Lomé avant d’arracher un nul 1-1 à Uyo face au Nigeria (équipe championne en titre).
La RDC a tenu tête à l’Afrique du Sud (0-0 à l’aller, 1-0 au retour).
Pendant ce temps, l’Égypte a subi un lourd 7-0 contre le Ghana… mais a tout de même été repêchée !
Même cas pour le Cameroun et le Mali, battus mais invités à la fête.

De quoi nourrir une vraie incompréhension. Comment expliquer qu’une équipe largement battue soit qualifiée, alors que d’autres, plus méritantes, soient écartées ?
Cette décision, prise sans réelle concertation et découverte par les médias africains, laisse un goût amer. Elle montre encore une fois le manque de transparence et d’équité qui entoure certaines décisions de la CAF.
Comme le souligne le journaliste Hugues Zinsou Zounon :
“Qu’on me démontre donc, preuves à l’appui, que l’Égypte est meilleure que la République Démocratique du Congo en football féminin.”
Face à cette polémique grandissante, plusieurs voix appellent à plus de justice sportive.
Un barrage ou un mini-tournoi de repêchage aurait sans doute permis de préserver l’esprit de la compétition et de récompenser les efforts fournis sur le terrain, estime le journaliste nigérian Ademola Victor.

Alors qu’on parle sans cesse de développement et de méritocratie, une question se pose :
La CAF a-t-elle réellement valorisé les performances des joueuses sur le terrain, ou vient-elle simplement d’accorder un privilège de prestige aux nations les mieux classées ?
La rédaction


